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La concurrence impossible sur le marché de l’électricité

L’épisode juridique opposant TOTAL à EDF démontre l’absurdité du dispositif ARENH* et par la même occasion l’impossible existence d’un marché libre de l’électricité.

UNE ABERRATION : La loi française permet à TOTAL Direct Energie d’exiger de son concurrent EDF qu’elle lui vende à bas prix sa production d’électricité quand les prix du marché sont hauts, MAIS refuse de respecter ses engagements d’achat quand ils sont bas. Le COVID et la force majeure ont beau dos pour justifier cette position.

UN EXEMPLE SIMPLE : ce système serait-il envisageable dans un village avec un boulanger historique à qui on obligerait de vendre son pain sous son prix de revient à un concurrent qui vient de s’installer, ce dernier refusant d’investir dans un four? C’est pourtant ce qui se passe sur le marché de l’électricité.

COMMENT LE DIRE PLUS CLAIREMENT ? L’UNSA Energie continue d’affirmer que la déréglementation du marché de l’énergie est un échec. Démanteler des entreprises historiques obligeant leur filialisation au sein de groupes devenus avant tout financiers – EDF et RTE, ENEDIS, GAZ de FRANCE (ENGIE),GTR Gaz, GRDF – désoptimise le système et entraine une perte de son efficacité (création d’interfaces, multiplicité des interlocuteurs, des contrats,..) et une augmentation des tarifs.

Comment peut-on croire que ce système fera baisser le prix de l’électricité chez le consommateur ? Aucun pays ayant ouvert son marché de l’électricité à la concurrence n’a vu les prix diminuer. Ce qui a augmenté en plus des prix, se sont : la taille des agences de régulation, l’épaisseur des codes de l’énergie et les systèmes d’interface.

Dans les réflexions sur le monde d’après, l’UNSA Energie appelle la commission européenne et le gouvernement français à mettre en place un système électrique simple et robuste, au service des consommateurs, des citoyens : un vrai service public de l’électricité.

*ARENH : Accés Régulé à l’Electricité Nucléaire Historique