En pleine crise, l’indécence totale de la concurrence !
En attaquant la décision de la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) les fournisseurs alternatifs font à nouveau preuve d’opportunisme.
Une attitude qui finit de plonger la concurrence dans l’indécence alors que l’urgence consiste à mobiliser prioritairement les moyens de la Nation pour faire face à la crise sanitaire.
Un appât du gain sans limite.
Alors que la CRE a rejeté fin mars la demande d’activation de la clause de force majeure des achats d’électricité à l’AReNH, les fournisseurs alternatifs sur le marché français de l’électricité dont, entre autres, ENI, Vattenfall, ekWateur et Endesa, viennent, via leurs deux associations ANODE et AFIEG, d’attaquer cette décision devant le Conseil d’État.
Et le groupe Total n’a pas hésité à s’associer à cette action des fournisseurs alternatifs.
Il faut rappeler que ces fournisseurs alternatifs se comportent comme de véritables passagers clandestins du système électrique : ils vivent de la subvention que constitue l’AReNH, sans prendre le moindre risque et sans investir le moindre centime dans le système électrique français et donc pour la sécurité énergétique des Français.
Des fournisseurs alternatifs qui profitent de la crise pour préserver leurs marges.
Cette demande de la concurrence à vivre sans fin aux crochets de la collectivité et à être protégée du marché est indécente !
En effet, EDF n’a pas vocation à être l’assureur de ses concurrents contre la volatilité des marchés (baisse des prix avec épisodes de prix négatifs, du fait de la baisse de la demande d’électricité et de l’effondrement des prix du pétrole). D’ailleurs, ni EDF ni le Gouvernement ne songent à remettre en cause les contrats d’obligation d’achat dont bénéficient les énergies renouvelables malgré la faiblesse des prix de marché !
Ces comportements démontrent l’absurdité de la concurrence forcée dans le domaine de l’énergie. Le marché de l’électricité doit être prioritairement organisé autour de l’intérêt général et de la sécurité électrique. La régulation du nucléaire doit être fondamentalement révisée.