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En direct du CSE-C d’Enedis : place au détricotage du service public !

Nous avons jugé utile de vous faire découvrir la déclaration liminaire des élus de l’Alliance CFE UNSA Énergies qui vient d’être lue en séance, ce 2 juillet 2020.

Depuis les années 1990, la transposition en droit français des directives européennes pour l’ouverture des marchés de l’énergie, n’a eu de cesse que de détricoter le service public de l’électricité et du gaz en France.

Malgré d’excellents niveaux de satisfaction des clients français vis-à-vis d’EDF GDF SERVICES de l’époque, rien n’y fit.

L’ouverture des marchés de l’énergie et la concurrence étaient des dogmes, qui ont conduit au démantèlement d’EDF en tant qu’entreprise intégrée, à la séparation entre le gaz et l’électricité, puis les opérateurs historiques qui sont devenus indépendants, avant de se mettre eux-mêmes en concurrence sur les énergies.

Et aujourd’hui, en 2020, le fait de regrouper l’électricité et le gaz sur la même facture est devenu un argument commercial, présenté comme un réel progrès…. Quelle ironie !

Dans ce découpage d’EDF GDF SERVICES, il a fallu aussi créer des distributeurs de l’électricité et du gaz distincts, mais les Parlementaires ont choisi de conserver un Service Commun. Après la fin des activités clientèle mixtes, ne restent que les activités supports (comptabilité, contrat de travail, formation, santé,…) et logistiques (SERVAL, informatique,…).

Cependant, au gré des réorganisations fonctionnelles et/ou géographiques, ce service commun se réduit peu à peu, pour n’exister aujourd’hui qu’au sein des Unités Opérationnelles Nationales (UON).

Nous apprenons tout récemment qu’un calendrier est déjà établi pour engager un démixtage complet au sein des UON. Ce calendrier prévoit d’examiner la situation des UCN début 2021, l’OIT et l’UON RH-MS à partir de fin 2021 et enfin SERVAL en 2022.

A défaut d’être surpris, nous sommes surtout étonnés de ne pas avoir eu ces informations précises par la DRHTS de façon spontanée, via les DSC par exemple, ni même au sein des UON elles-mêmes. Malgré nos multiples rencontres, quasi quotidiennes, nos interlocuteurs n’ont pas jugé opportun d’en partager spontanément le calendrier.

Cet exemple édifiant démontre que le dialogue social à Enedis a d’énormes marges de progression !