L’UNSA Energie discute des enjeux énergétiques à la CRE
Lors d’une réunion à la Commission de Régulation de l’Energie (CRE), l’UNSA Énergie et l’UNSA TEREGA ont abordé plusieurs points cruciaux pour le secteur énergétique. Parmi les sujets discutés, les inquiétudes concernant les ressources et les leviers financiers alloués par la CRE ont été soulevées. Il a été noté que la CRE n’impose pas de gains de productivité sur les effectifs, laissant les choix de suppression d’emplois aux Directions. Cependant, il est possible d’obtenir une rallonge budgétaire tous les deux ans pour financer des projets industriels pertinents.
La diminution des budgets de Recherche et Développement (R&D), notamment chez TEREGA et dans les IEG, a également été abordée. Si la CRE justifie cette baisse en tant qu’application de la loi, l’UNSA souligne la nécessité d’adapter les lois pour encourager l’innovation. La question de l’hydrogène, son financement et son rôle futur dans le secteur ont été débattues, tout comme le rôle de la régulation dans le développement des infrastructures gazières.
Une discussion a également eu lieu sur les gaz verts et la possibilité d’une taxation différenciée des gaz fossiles pour encourager les investissements dans le gaz vert. La CRE a affirmé soutenir les producteurs dans ce domaine, tandis que la mise en place des Certificats de Production de Biométhane est vue comme une garantie pour les consommateurs.
Concernant la capture de CO2, un groupe de travail a été formé pour explorer les différentes facettes de cette technologie. Malgré le besoin accru de stockage, les solutions privilégiées semblent être le shipping vers l’Italie ou l’Europe du nord, accompagné du rétrofit des canalisations pétrolières abandonnées.
Enfin, la fin proche de l’Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique (ARENH) a été discutée. L’UNSA a évoqué la nécessité d’évaluer les années d’ARENH écoulées et a dénoncé le comportement de certains fournisseurs qui ont profité de cette période de transition. La CRE a assuré qu’elle prendrait des mesures pour recalculer les volumes d’ARENH et pénaliser les fournisseurs en infraction.
En conclusion, malgré quelques divergences de points de vue, la réunion s’est déroulée dans un esprit de collaboration, avec une volonté commune de travailler sur les défis sociétaux et de service public liés au secteur de l’énergie.