Hausse des prix de l’électricité
Déboussolé par la hausse des cours de l’énergie, le Gouvernement entend relever à 150 TWh le volume d’AReNH mis à disposition de nos concurrents, tout en maintenant le prix de cession à 42€ / MWh.
L’Alliance CFE UNSA Énergies rappelle que la protection du pouvoir d’achat des Français ne doit pas servir de prétexte pour sacrifier EDF !
Alors que le Ministre de l’économie et des finances Bruno Le Maire déclare vouloir augmenter ce volume d’AReNH cédé par EDF à ses concurrents, la Ministre de l’industrie Agnès Panier-Runacher revendique, elle, le rétablissement du « lien entre tarif du consommateur et coût du producteur, à un niveau légitime ». Paradoxal…
Face à cette incohérence gouvernementale, on se demande sur quoi repose cette décision prise à la va-vite, car un tel relèvement du volume d’AReNH à ce prix spoliateur de 42 € / MWh reviendrait à augmenter la « subvention » qu’EDF verse déjà à ses concurrents au détriment de ses capacités d’investissement.
Pas très fringants, les gladiateurs des temps modernes ! Parfois même en faillite. De là à penser que le Gouvernement ferait ainsi payer par EDF les conséquences de la hausse des prix mondiaux du gaz…
Un mois après la COP 26 et à deux semaines de la présidence française de l’Union Européenne, dont le défi climatique sera un des principaux enjeux, l’Alliance CFE UNSA Énergies demande au Gouvernement de ne pas céder à la facilité électorale et de ne pas sacrifier une nouvelle fois EDF.
La CRE n’évalue pas le « juste prix » de l’AReNH à 49€ / MWh sans raison.
Et c’est plus grâce à ses investissements industriels bas carbone qu’en bradant sa production qu’EDF contribuera à garantir le prix de l’électricité le plus juste.
Pour l’Alliance CFE UNSA Énergies, les mesures à la petite semaine montrent toujours rapidement leurs limites.
Surtout lorsqu’elles ne garantissent l’avenir ni sur le plan économique, ni sur le plan industriel, et qu’elles ne contribuent pas à une transition bas carbone qu’il reste encore à concrétiser !
