EDF : Économiser mieux pour distribuer plus ?
Lors de son échange avec le Président-Directeur Général, l’Alliance CFE UNSA Énergies a demandé des précisions sur ce plan dorénavant connu sous le nom de code « Mimosa ».
Le PDG confirme qu’il a décidé un plan d’économies qu’il juge nécessaire par les conséquences de la crise sanitaire. Chaque Direction doit donc déterminer ses choix d’économies afin de consolider fin juillet un plan global qui sera alors officialisé.
La crise sanitaire n’a pas épargné EDF. Ses finances, déjà affectées par une régulation plus que jamais défaillante, le sont aussi par une baisse de ses ressources qui, au regard de l’endettement, dégrade le ratio « dette sur Ebitda ».
Afin de soulager ce ratio, un plan d’économies est décidé par la Direction, de sorte à limiter les conséquences d’une dégradation de la notation financière qui alourdit le coût de la dette et rend les emprunts futurs inaccessibles.
Au-delà de ces justifications économiques, l’Alliance CFE UNSA Énergies souhaite que les éléments constitutifs de la reconnaissance – intéressement, mesures salariales et rétribution variable individuelle ne soient aucunement annulés par une situation économique devenue alors incontrôlable.
Les marges de manœuvre doivent donc être trouvées pour que la reconnaissance, levier essentiel de la mobilisation, soit préservée.
C’est dans ces conditions qu’un plan d’économies pourrait s’entendre afin de prémunir les salariés de toute austérité salariale et de tout plan de réduction d’effectifs.
Pour l’Alliance CFE UNSA Énergies, les salariés ne doivent en aucun payer les conséquences de cette crise, l’emploi doit donc être préservé.
De même, les investissements incontournables et les dépenses d’exploitations doivent être maintenus pour ne pas hypothéquer l’avenir.
L’Alliance CFE UNSA Énergies esquisse les contours d’un pacte social de solidarité intergénérationnelle.
Accompagner les fins de carrière par des mesures d’incitation à la retraite pour mieux insérer les jeunes générations formerait ainsi un acte de justice et de solidarité qui pourrait constituer la base d’une acceptation sociale.
Préserver l’emploi, insérer les jeunes générations, maintenir une politique de reconnaissance mobilisatrice, tout en sanctuarisant les investissements essentiels pour l’avenir d’EDF, telle est l’équation à résoudre dans ce pacte social inédit.
Tout comme l’entreprise a su laisser le chômage partiel hors de ses murs, elle doit déterminer son destin en dehors de toute ingérence externe.
Car qui mieux que les salariés, leurs représentants et la Direction sont à même de déterminer les meilleurs choix à opérer et les équilibres à trouver entre économies, redistribution et investissement.